Les divines glaces à l'italienne d’Anna by Clements Abby

Auteur:Clements, Abby [Clements, Abby]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Prisma
Publié: 2016-06-01T22:00:00+00:00

De la boutique, Anna aperçut Matteo qui traversait la place, avec Elisa et Bella. Elle se précipita pour lui annoncer la bonne nouvelle.

– Je viens d’avoir Imogène au téléphone. Elle vient nous rendre visite ! Tatie vient nous voir !, ajouta-t-elle en serrant Bella contre elle.

– C’est génial, dit Matteo avec un grand sourire.

– Votre sœur vient ? C’est fantastique, commenta Elisa. Une gentille fille, cette Imogène. Peut-être un peu… comment dites-vous ? Garçon manqué. Sa façon de s’habiller.

– Mamma, protesta doucement Matteo.

– Mais c’est peut-être la mode, en Angleterre, se corrigea Elisa. En tout cas, c’est une bonne nouvelle. Ça vous fera de la compagnie.

– Je meurs d’impatience, dit Anna.

– Elle pourra peut-être vous aider à faire le ménage dans l’appartement. Apparemment, vous n’avez pas le temps de vous en occuper.

– Je ne crois pas qu’on fera le ménage pendant son séjour, répliqua Anna d’une voix calme et égale, en essayant de ne pas se laisser affecter par la remarque d’Elisa.

– Vous ne devriez pas vous laisser aller trop longtemps. Carolina pourrait peut-être vous aider. La maison où elle habite avec Filippo à Sienne, c’est comme à la télévision. Tout brille, le linge de lit est repassé…

Anna inspira à fond pour se retenir de répondre. C’était toujours Carolina et Filippo ci, Carolina et Filippo ça… L’argent, la cuisine, la maison. C’était fatigant d’être comparé à un couple qui paraissait si parfait.

– La situation de Carolina est un peu différente, intervint Matteo avec diplomatie. Et puis, elle et Filippo ont une femme de ménage.

– Moi, je n’en ai jamais eu, commença Elisa, et…

– Qu’est-ce que vous avez acheté ?, demanda Anna pour changer de sujet, en désignant les sacs en plastique que tenait sa belle-mère.

– Je n’ai pas pu résister, j’ai acheté quelques vêtements à ma magnifique petite-fille, déclara Elisa en déballant un article.

Bella observa le tissu rose avec délice et, quand sa grand-mère souleva la robe, révélant une cascade de dentelles et de volants, elle joignit les mains de bonheur.

– Vous voyez ! Je savais bien qu’elle l’aimerait !, se réjouit Elisa, très contente d’elle.

– C’est une gentille attention, mamma, merci, déclara Matteo avec diplomatie.

– Oui, merci, Elisa, ajouta Anna pendant que sa fille tâtait les volants en piaillant de joie.

– Oh, ce n’est que le début. Il y en a bien d’autres !

Elle plongea la main dans un autre sac et en sortit une paire de chaussures roses pailletées, à talons, et une trousse de maquillage.

Anna regarda Matteo, un peu inquiète, et leurs regards se croisèrent. Elle attendit qu’il dise quelque chose.

– Je ne sais pas, Elisa. Elle n’a même pas deux ans. Elle est trop petite pour…

– Des chaussures !, s’exclama Bella en s’en emparant avec une expression de bonheur sans nuages.

Anna lança un coup d’œil à Matteo pour qu’il la soutienne, mais il resta silencieux. Maintenant qu’ils habitaient ici, les cadeaux ne pouvaient plus « disparaître » au fond de la penderie de Bella. Elisa s’attendrait à la voir les porter. Avec l’aide de sa grand-mère, la petite fille ouvrit le tube de rouge à lèvres et Elisa lui en mit un peu sur la bouche.

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